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En prévision de l’atelier de prospective design du 09/10/21 : quatrième texte exploratoire de Jacques Arnould

L’émergence d’un cygne noir | Space’ibles 2021



Avec 4 autres, cet article de « journalisme prospectiviste » a été conçu dans le cadre de l’atelier de réflexion « Enjeux éthiques de l’espace » de Space’ibles, l’observatoire français de prospective spatiale, initiative du CNES (liens des 5 textes en fins de cet article).

Cette collection de textes exploratoires est l’une des productions de plusieurs mois de travail au sein de Space’ibles. Ils incitent à la spéculation, ils visent à faire réagir.

Nota Bene : cette collection de textes n’exprime pas une vision stratégique établie par le CNES.

Ce texte et les 4 autres serviront lors de l’atelier de prospective design public (inscription en ligne accessible dans les jours qui viennent) qui se déroulera le 09/10/2021, à la bibliothèque de la Cité des sciences et de l’industrie, de 09:45 à 11:45, dans le cadre des Mondes Anticipés, festival nomade de prospective et d’anticipation.


L’OMBRE ET LA PROIE,
OU L’ÉTHIQUE HUMAINE DÉFIÉE PAR MARS

par Jacques E. Arnould, correspondant de La Comète,
New York, juin 2041.

Le bureau des affaires spatiales des Nations-Unies vient de se déclarer incompétent pour répondre à la demande des scientifiques de sanctuariser Mars, afin d’y empêcher le déploiement d’engins à but commercial. Business as usual ?

Cinq années seulement nous en séparent ; pourtant, cette journée du 12 octobre 2035, mémorable entre toutes, paraît désormais bien loin de notre quotidien. Rares parmi nous sont ceux à avoir oublié ce qu’ils étaient en train de faire au moment où la nouvelle a inondé les médias, les réseaux sociaux du monde entier : les scientifiques annonçaient avoir la preuve que, voilà bien longtemps, la vie avait existé sur Mars ! Depuis l’arrivée de l’astromobile Perseverance sur la planète rouge, en février 2021 et le début de la récolte d’échantillons, les indices s’étaient multipliés, du moins pour les initiés, les experts en astrobiologie.

Dix ans plus tard, au début des années 30, les minuscules containers avaient été ramenés par l’une des missions spatiales les plus compliquées jamais menées depuis l’arrivée des premiers hommes sur la Lune. À l’arrivée dans le désert australien de la précieuse cargaison, les précautions déployées par les ingénieurs et les scientifiques n’avaient fait qu’amplifier les rumeurs : contenait-elle les premiers éléments de réponse à l’une des plus anciennes questions de l’humanité, celle d’une possible vie extraterrestre ? Hélas, aucun résultat définitif n’est sorti des laboratoires de haute sécurité ; la malédiction des Viking semblait s’être une fois encore abattue sur les explorateurs de Mars1. Il a fallu attendre encore trois ans avant que le professeur Giordano Bruno Jr., le secrétaire général des Nations-Unies, prenne la parole depuis le siège de l’organisation international et annonce solennellement que la communauté scientifique, d’un commun accord et après avoir collationné des données de multiples disciplines… après les avoir maintes fois vérifiées, était parvenue à la conclusion que la vie, c’est-à-dire une biosphère, avait effectivement existé à la surface de Mars, voilà quelques milliards d’années. Les « fossiles » microbiens martiens ne laissaient plus la place au doute.

La suite sur https://www.futurhebdo.fr/au-temps-dune-forte-rupture-peu-importe-le-temps-lemergence-dun-cygne-noir-spaceibles-2021

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