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Sciencefictiologie : District 9 de Neill Blomkamp

Deux ou trois choses que « DISTRICT 9 », le film de Neill Blomkamp, nous dit sur demain… 

« Dis-moi quel film tu regardes, je te dirai quel avenir tu te prépares », parole de prospectiviste…


Réalisation : Neill Blomkamp
Scénario : Neill Blomkamp et Terri Tatchell
Acteurs principaux :
 Sharlto Copley, Jason Cope, Robert Hobbs
Production/Distribution : QED International, WingNut Films
Durée : 112 min.
Année : 2009



Chronique d’analyse prospectiviste conçue en collaboration avec Space’ibles, l’Observatoire Français de Prospective Spatiale, initiative du CNES.


District 9 est le premier long métrage du sud africain Neill Blomkamp. C’est un film de science-fiction qui brille d’une noire lueur inhabituelle. Ce film se révèle aussi être une fable sociale.

La fable sociale tient au contexte de création et de production du film : dans le scénario, 18 ans après la fin de l’Apartheid, en Afrique du Sud, les « crevettes », des aliens naufragés malgré eux sur la planète Terre, tiennent, dans le film, la place des noirs sud africains qui, dans la réalité, ont été victimes d’une des pires ségrégations raciales de la planète, de 1948 à 1991. Les violences que subissent les aliens et le héros du film, joué par Sharlto Copley, sont à l’image de celles dont furent victimes les populations noires d’Afrique du Sud tout au long de ces 43 années.

Au-delà de la fable, filmée de manière crue, dans un style qui mélange la fiction pure et des passages qui auraient pu être extraits d’un film documentaire, il y a le film de science-fiction. Mais, à la différence de nombre de films de ce genre, les aliens ne sont pas « essentialisés » : ils ne sont pas sur-puissants ou particulièrement sages : ils se trouvent échoués sur la Terre, « enfermés » à l’extérieur de leur vaisseau spatial qui semble les narguer, flottant, inerte, dans le ciel de la capitale sud-africaine. Ils ne sont ni particulièrement méchants ni béatement gentils : ils vivent à côté des humains. Enfin… pour être plus précis, ils survivent dans un bidonville, le district 9… Et ils se voient obligés de vivre le sort des migrants à qui la liberté de destin est retirée au nom d’intérêts supérieurs. C’est peut-être là un autre aspect de la fable sociale qu’est District 9.

La suite sur https://www.futurhebdo.fr/district-9-ou-la-societe-humaine-a-lepreuve-de-lexistence-averee-des-aliens-spaceibles-2021/

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